Athénée et Lycée Royale de Saint-Gilles
Mes humanités dans ces deux établissements
Septembre 1968, je franchis la petite porte d'entrée de l'Athénée Royal de Saint-Gilles (actuellement Athénée royal Victor Horta) ... je suis impressionné, en fait, je suis terrorisé !
Le mur d'enceinte, l'immensité de ces bâtiments, la hauteur des classes et de leur parquet grinçant sous nos pieds me donnent le sentiment d'être tout petit ... j'ai tout juste onze ans.
Des lignes blanches sont tracées au sol pour le rassemblement des différentes classes ... pour moi, ce sera 6MB (6ème Moderne B). Notre titulaire de classe s'appelle Madame Delseme (professeur de français et de latin), d'emblée, elle ne nous aime pas puisque nous ne sommes pas en "latine".
Venant de l'école Nr 3 de Forest, je ne connaissais pas la multiculturalité ethnique de St-Gilles ... et dans ma classe, je côtoie des Espagnols, des Portugais, des Italiens, un Tchécoslovaque et un Yougoslave parmi les autres Belges ... nous sommes trente-et-un au total !
Je ne me souviens pas de tous les profs que nous avons eu, certains m'ont plus marqué que d'autres comme un hérétique prof de Math (Monsieur Gusto) ou un lunatique prof de musique que nous surnommions "sibémol". Celui que je préférais était notre prof de sciences, monsieur Toussaint.
La discipline était le maître-mot en toutes circonstances et le "pion" s'attachait avec assiduité à sa tâche pour faire respecter le règlement.
A partir de ma troisième, l'Athénée a fusionné avec le Lycée ... révolution culturelle aussi bien pour nous le garçons que pour les filles. Jusqu'alors, nous ne pouvions même pas emprunter la rue du Lycée afin de ne pas croiser les filles, et d'un coup nous étions dans les mêmes classes !
Nous avions des cours au Lycée et d'autres à l'Athénée ... et pas question d'arriver en retard en classe, ni de fumer une cigarette sur le parcours !
Mais ceux et celles qui ont vécus cette époque ne trouverons aucun intérêt dans ce récit personnel, ce pourquoi j'ai privilégié la structure et l'historique de ces deux bâtiments.
Athénée Royal de Saint-Gilles
Complexe de bâtiments de style éclectique, d'inspiration néo-Renaissance flamande, conçu en 1880 par l'architecte communal Edmond Quétin. Augmenté d'une vaste aile en 1960 et 1978.
Elle fut conçue conformément au programme-type des bâtiments scolaires, issu des lois édictées par la Ville de Bruxelles dans les années 1870-1880. Anc. dénommée École communale de Saint-Gilles-Bruxelles, cette école moyenne pour garçons se dote d'une section d'humanités greco-latines en 1900-1901, puis d'une école de musique en 1903. Le complexe abrite aujourd'hui l'Athénée royal Victor Horta ainsi que, pl. Morichar, l'ASBL Itinéraires.
Le complexe occupe les trois-quarts de l'îlot compris entre les r. de la Rhétorique, des Étudiants et la pl. Morichar. Ceint d'un mur de clôture, il s'organise autour d'un bâtiment central abritant un vaste préau couvert. Ce bâtiment est flanqué de deux volumes parallèles, l'un situé à front de la pl. Morichar, l'autre vers l'intérieur de l'îlot. Le long de la r. des Étudiants se dresse l'importante extension de 1960 et 1978, qui a nécessité l'amputation de la partie nord de chacun des volumes d'origine. Ces derniers présentent tous trois une élévation en briques de Furnes, rehaussée de diverses frises de briques ainsi que d'éléments de pierres blanche et bleue et d'ancres. Soubassement en moellons de pierre bleue. Les baies sont pour la plupart à arc surbaissé, certaines sur allège percée de petits jours destinés à l'aération des classes. Travées flanquées de pilastres.
Elle fut conçue conformément au programme-type des bâtiments scolaires, issu des lois édictées par la Ville de Bruxelles dans les années 1870-1880. Anc. dénommée École communale de Saint-Gilles-Bruxelles, cette école moyenne pour garçons se dote d'une section d'humanités greco-latines en 1900-1901, puis d'une école de musique en 1903. Le complexe abrite aujourd'hui l'Athénée royal Victor Horta ainsi que, pl. Morichar, l'ASBL Itinéraires.
Le complexe occupe les trois-quarts de l'îlot compris entre les r. de la Rhétorique, des Étudiants et la pl. Morichar. Ceint d'un mur de clôture, il s'organise autour d'un bâtiment central abritant un vaste préau couvert. Ce bâtiment est flanqué de deux volumes parallèles, l'un situé à front de la pl. Morichar, l'autre vers l'intérieur de l'îlot. Le long de la r. des Étudiants se dresse l'importante extension de 1960 et 1978, qui a nécessité l'amputation de la partie nord de chacun des volumes d'origine. Ces derniers présentent tous trois une élévation en briques de Furnes, rehaussée de diverses frises de briques ainsi que d'éléments de pierres blanche et bleue et d'ancres. Soubassement en moellons de pierre bleue. Les baies sont pour la plupart à arc surbaissé, certaines sur allège percée de petits jours destinés à l'aération des classes. Travées flanquées de pilastres.
Place de Parme étant l'ancienne dénomination de la Place Morichar |
Le bâtiment central, de plan rect., compte deux niveaux et est long de dix travées, les axiales percées d'un accès. Il est marqué, vers la r. de la Rhétorique, par un avant-corps de trois niveaux. Il existait vers la r. des Étudiants, un avant-corps identique, démoli lors de la construction de la nouvelle aile. L'avant-corps subsistant présente une façade principale de trois travées, l'axiale plus large et en saillie, coiffée d'un pignon richement amorti de symboles maçonniques en pierre bleue. Cette travée est percée à chaque étage d'une vaste baie, celle du 1er à deux meneaux de pierre sous linteau, celle du 2e à double croisée et arc surbaissé.
Le bâtiment était à l'origine divisé en deux par une cloison mobile, située dans son axe. La cour qui l'entoure était également divisée par un mur, situé dans le même axe. Chaque partie était accessible par une entrée dans chaque rue.
Le volume vers la pl. Morichar, de plan rect., abritait également des classes. Il est doublé, à l'arrière, d'un préau couvert. Le bâtiment était autrefois flanqué, à g., d'une cour de jeux et, à droite, d'un jardinet. À l'origine, son élévation comptait dix travées, les deux derniers, à droite, supprimées lors de l'extension de l'école. Le bâtiment s'élevait à l'époque sur deux niveaux sous toiture à croupe. Les 3e et 8e travées, d'entrée, en encorbellement à l'étage, étaient coiffées d'un pignon amorti des mêmes symboles que ceux du bâtiment central et marqué par une plaque en pierre bleue portant l'inscription « MDCCCLXXXII école moyenne ». Avant 1904, les six travées axiales sont surhaussées d'un niveau dans le même style. Les pignons des deux travées d'entrée sont démontés puis reconstruits un étage plus haut. Une longue table destinée à porter une inscription est ajoutée dans l'axe, au niveau de l'entablement.
Le volume vers l'intérieur de l'îlot (A), d'un seul niveau, s'étendait à l'origine de la r. de la Rhétorique à la r. des Étudiants et abritait plusieurs locaux dont un gymnase et des salles de dessin. Aujourd'hui réduit aux deux-tiers, il présente encore, vers la r. de la Rhétorique, une façade-pignon de trois travées, à rampants à gradins et frappée d'une cartouche axial en pierre bleue sculpté. À droite, volume peu profond de deux niveaux et deux travées, chacune coiffée d'un pignon sous haut amortissement et frappée d'un cartouche sculpté. Baies à croisée de pierre au r.d.ch., baies jumelées séparées par un meneau à l'étage. Ce volume est accosté, derrière le mur de clôture, d'un petit édicule de bois à corniche à lambrequin.
Lycée Royale de Saint-Gilles
L'école, à l'origine destinée aux filles, est dessinée en 1903 par l'arch. communal Edmond Quétin.
Bâtiment de style éclectique à façade polychrome, empreint du style néo-Renaissance flamande. Élévation de deux niveaux et quatorze travéesdont quatre, disposées à intervalles réguliers, sont couronnées d'une lucarne-pignon. Travée d'entrée en ressaut. Sur soubassement à moellons, façade en briques blanches, rehaussée de pierre bleue et de briques rouges, décorée d'ancres et criblée de petits trous d'aération. Larges baies à arc surbaissé décoré d'une clef et sommiers en pierre bleue. 9e travée éclairée à chaque niveau par des triplets. Travée d'accèsdélimitée au r.d.ch. par deux pilastres à bossages ; large porte à double vantail sous une baie d'imposte à vitraux ; lucarne-pignon chantournée et couronnée par un fronton courbe interrompu d'un amortissement, couronné lui-même d'un petit fronton amorti d'un vase. Les trois autres lucarnes-pignons sont à rampants droits également amortis d'un vase. 1retravée percée ultérieurement d'un garage dans son soubassement.
Bâtiment de style éclectique à façade polychrome, empreint du style néo-Renaissance flamande. Élévation de deux niveaux et quatorze travéesdont quatre, disposées à intervalles réguliers, sont couronnées d'une lucarne-pignon. Travée d'entrée en ressaut. Sur soubassement à moellons, façade en briques blanches, rehaussée de pierre bleue et de briques rouges, décorée d'ancres et criblée de petits trous d'aération. Larges baies à arc surbaissé décoré d'une clef et sommiers en pierre bleue. 9e travée éclairée à chaque niveau par des triplets. Travée d'accèsdélimitée au r.d.ch. par deux pilastres à bossages ; large porte à double vantail sous une baie d'imposte à vitraux ; lucarne-pignon chantournée et couronnée par un fronton courbe interrompu d'un amortissement, couronné lui-même d'un petit fronton amorti d'un vase. Les trois autres lucarnes-pignons sont à rampants droits également amortis d'un vase. 1retravée percée ultérieurement d'un garage dans son soubassement.
Intérieur : la grande porte d'entrée mène à un hall qui dessert le préau, la cour de récréation et un couloir donnant accès à plusieurs classes. Préau couvert d'une charpente métallique et éclairé par un toit vitré. À l'étage, une galerie, protégée d'un garde-corps en ferronnerie, mène vers une classe. Au fond du préau, cloison vitrée éclairant la salle de gymnastique. Plus petite que le préau, également couverte d'une charpente métallique, elle conserve son aspect d'origine. La cour de récréation est de plan en U ouvert vers le nord-est. Ses deux façades latérales comprennent neuf travées sur deux niveaux. La façade axiale, moins large, compte sept travées. Larges baies à arc surbaissé. Châssis d'origine.
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Année scolaire 1917-1918 |
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4ème année de 1953-1954 |
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Rhétorique 1956-1957 |
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